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vendredi 5 octobre 2018

Prix Nobel 2018 de Médecine L'immunothérapie contre le Cancer

Le prix Nobel de Médecine a été attribué, ,  à l'Américain James Allison et au Japonais Tasuku Honjo qui ont découvert les points de contrôle de la réponse immunitaire ayant permis de mettre en place une thérapie efficace à certains types de cancer.

CTLA-4
Les origines La molécule CTLA-4 a été identifiée dans le cadre d’une recherche de molécules impliquées dans la fonction cytotoxique. Une approche faisant le pari d’une corrélation, même imparfaite, entre expression et fonction a été de rechercher des gènes exprimés préférentiellement dans des cellules T cytotoxiques.

Dans le cas de la stimulation des lymphocytes T, la reconnaissance antigénique est assurée par le récepteur pour l’antigène (TcR) - appelé signal 1 - et les molécules de costimulation optimisent les signaux transmis (signal 2). Ces notions ont été modélisées par le groupe de R. Schwartz dans des clones T murins [1]. Parmi ces molécules de costimulation de la famille des Ig (IgSF), CD28 reste la protéine emblématique qui permet en particulier la costimulation de cellules CD4+ naïves. Les ligands de CD28, CD80 et CD86, appartiennent à la famille B7 et sont présents sur les cellules présentatrices d’antigène. Cytotoxic T-lymphocyte antigen-4 (CTLA-4, CD152) a été identifiée comme étant une molécule qui partage les mêmes ligands que CD28 mais exerce des fonctions inhibitrices. Les données actuelles convergent pour indiquer que son rôle essentiel est d’inhiber les fonctions de costimulation relayées par CD28 bien que des effets directs de CTLA-4 soient démontrés.
CTLA-4 est la première cible appartenant à la famille des molécules de cosignalisation qui soit entrée dans l’ère thérapeutique, Cette stratégie d’« inhibition des inhibiteurs » inaugure un nouveau concept thérapeutique et, de ce fait, une nouvelle classe de molécules thérapeutiques est née, utilisée en particulier en cancérologie.

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