RHINITE ALLERGIQUE Pollinose = Rhume des foins
Définition: Réaction immédiate et différée aux allergènes atmosphériques et de l'environnement , fréquente avant 30 ans, puis diminue avec l'âge, touche les deux sexes homme et femme de façon égale . la composante héréditaire probable mais non prouvée. peut être associée à asthme , dermite atopique.Elle débute par la création de récepteurs spécifiques à la réaction antigène-anticorps de type IgE sur les cellules mastocytaires de la muqueuse nasale. La réaction antigène-anticorps entraîne des phénomènes chimiques responsables d'une cascade d'événements dans le mastocyte, le plus important étant la dégranulation mastocytaire. Celle-ci aboutit à la libération de médiateurs de l'inflammation: histamine, leucotriènes, prostaglandines, protéases et facteur d'activation des plaquettes. Il s'ensuit une réaction immédiate symptomatique, puis une réaction plus tardive et plus prolongée. Celle-ci est due à l'infiltration des tissus par les polynucléaires éosinophiles, basophiles, neutrophiles et les monocytes.
- Le caractère périodique ou apériodique des manifestations est variable selon les individus et le climat.
- La rhinite apériodique évoque un allergène domestique: poussières de maison, moisissures, poils d'animaux, acariens mais aussi allergènes alimentaires ou professionnels (farine des boulangers...).
- Le caractère saisonnier doit faire évoquer une allergie aux pollens appelée pollinose ou rhume des foins.
- Allergènes inhalés pendant la saison des foins: pollens
- Allergènes inhalés indépendamment des saisons: moisissures, poils d'animaux, poussières de maison, acariens, plantes d'interieur
- Allergènes alimentaires: poissons, fraises, œufs, lait, noix, farine...
- Allergènes professionnels: farines des boulangers, cheveux des coiffeurs
- Allergènes bactériens et parasitaires (notion d'allergie infectieuse)
- Antécédents familiaux
- Exposition fréquente aux allergènes
- Terrain allergique: eczéma, asthme, urticaire...
- Absence de compliance au traitement institué
- Facteurs liés à l'âge l'enfant : cause la plus fréquente des rhinites chroniques .
- Grossesse aggrave tous les types de rhinites, allergiques ou non.
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- Déficit en IgA avec sinusite récidivante
- Rhinorrhée cérébrospinale par lésion de la lame criblée. Test par détection du glucose sur des bandelettes réactives
- Iatrogénie: rhinite médicamenteuse avec les gouttes nasales vasoconstrictrices utilisées de façon prolongée, entraînant un effet rebond à l'arrêt
- Prise chronique d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine
- NFS avec éosinophilie: le taux d'éosinophiles peut être augmenté ou souvent normal en dehors de complications ( les corticoïdes modifient le taux d'éosinophiles , et certaines parasitoses peuvent modifier le taux d'éosinophiles. ) .
- Phadiatop: dépiste les allergènes respiratoires. C'est un test global de dépistage.
- Cytologie nasale et comptage
- Dosage des IgE spécifiques (RAST) ou aspécifiques (RIST)
- Test de provocation nasale avec rhinomanométrie (courbe débit-pression, renseigne sur la perméabilité nasale)
- Tests cutanés spécifiques: chaque technique, lorsqu'elle est positive, se manifeste par une rougeur et une inflammation au point d'injection. Se méfier des réactions anaphylactiques.
- Test de Prick: on réalise une érosion épidermique par contact d'un testeur imbibé d'allergène.
- Tests cutanés intradermiques: on utilise une aiguille de fin diamètre pour introduire l'allergène dilué sous l'épiderme.
- Etude anatomie pathologique : la cytologie nasale par brossage objective une prédominance d'éosinophiles, basophiles, mastocytes, la muqueuse nasale œdèmatiée , infiltrée d'éosinophiles.
- Radio Allergo Sorbent test (= RAST): plus cher et utilisé en cas de contre-indication aux tests cutanés (eczéma atopique, dermographisme)
- Radiographie des sinus, opacité en cadre, polypes...
- Traitement préventif diminuer l'exposition aux allergènes , eviter les aliments allergisants, parfois reclassement professionnel ou suppression de certaines activités sportives (sports de plein air)
- Traitement adapté à la sévérité de la symptomatologie
- Septoplastie si déviation conséquente
- Immunothérapie: réservée aux rhinites saisonnières résistantes aux traitements médicaux bien conduits
- Désensibilisation quand elle est possible par l'introduction de doses croissantes d'allergène dilué
- Prise en charge psychothérapique
- Antihistaminiques (5 classes) : certains entraînent une somnolence, à prescrire le soir au coucher: polaramine, prométhazine, hydroxyzine..., d'autres peuvent être prescrits le matin: terfénadine, loratadine, cétirizine, astémizole...
- Décongestionnants: pseudoéphédrine, phényléphrine...
- Gouttes nasales: chromoglycate de sodium. Inhibe la dégranulation mastocytaire. Corticoïdes locaux: béclométasone, flunisolide...
- Corticothérapie par voie générale: réservée à des cas graves, toujours de courte durée
- Vasoconstricteurs locaux pour de courtes périodes.
- Limiter les sorties champêtres au printemps
- Limiter l'emploi de l'air conditionné
- Nettoyage régulier et intense du lieu d'habitation
- Éviter l'acquisition d'un animal domestique
- Éviter l'exposition aux polluants atmosphériques (fumées...)
- Utiliser des taies d'oreillers antiallergiques (caches)...
- Surinfection
- Otite moyenne
- Sinusite
- Épistaxis
- Hyperplasie des végétations adénoïdes
- Asthme bronchique
Évolution : le pronostic est bons en général, car les allergies diminuent avec l'âge (4ème-5ème décennies). toutefois, risque de transformation en asthme bronchique
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